Champigny-sur-Marne

Champigny-sur-Marne

Les infos clés

Région Île-de-France
Département Val-de-Marne
Code postal 94500

Gentilé Campinois ou Campiniens
Habitants 77 630 (2017)
Densité 6 870 hab./km2

Altitude minimum 32 m
Altitude maximum 106 m
Superficie 11,3 km2

En quelques mots...

Champigny-sur-Marne se situe au nord-est du Val-de-Marne, dans la banlieue sud-est de Paris. La commune est bordée de deux côtés par la Marne qui marque une délimitation avec Nogent-sur-Marne et Le Perreux-sur-Marne au nord, et avec Saint-Maur-des-Fossés au sud. Quatre ponts routiers franchissant la Boucle de la Marne entourant Champigny : le pont de Nogent, le pont du petit Parc, le pont de Champigny et le pont de Joinville sur la commune du même nom. Ce dernier est emprunté par la Route nationale 4 (France métropolitaine) devenu route Départemental reliant Paris à Strasbourg via Nancy et traversant en longueur la Ville. Au niveau du Pont de Nogent, la Commune a un accès à l’Autoroute A4 ainsi qu’à Autoroute A86. Un second accès à l’Autoroute A4 se situe sur la commune. La ville est facilement accessible par le RER (Station Les Boullereaux de la ligne E et station Champigny de la ligne A) et par de nombreuses lignes de bus. L’aménagement de deux gares du Grand Paris Express, dont l’arrivée est prévue autour de 2021, permettra une circulation rapide entre Champigny et les villes de Petite Couronne.

Si le berceau historique de la commune se trouve en centre-ville, autour de la rue Louis-Talamoni, la ville actuelle s’organise en 10 grands quartiers qui s’étendent sur 7 km d’Est et Ouest, et 3 km du Nord au Sud. Outre le cadre exceptionnel offert par les berges et les îles de la Marne, la commune dispose de deux grands parcs : le parc interdépartemental du Tremblay (73 hectares, à l’emplacement qu’occupait au début du XXe siècle le célèbre hippodrome de Champigny) et le parc départemental du Plateau, d’une vingtaine d’hectares, point de départ de sentiers qui descendent vers la Marne à travers les coteaux. D’importants parcs d’activités économiques se concentrent au milieu du territoire, notamment sur le Plateau de Champigny où près de 300 entreprises représentant 3800 emplois sont regroupés sur 44,5 hectares. S’y ajoutent 2 200 entreprises et 700 commerces répartis dans les autres quartiers.

Comme pour d’autres villes de la banlieue parisienne, l’histoire et le développement de Champigny-sur-Marne sont étroitement liés aux caractéristiques et à l’urbanisation de son territoire. Le site est occupé depuis la préhistoire. Élevé sur les collines dominant la Marne, Champigny est un lieu de chasse où viennent se désaltérer les troupeaux. Au Néolithique, les hommes devenus agriculteurs y trouvent des terres fertiles. Elles seront plantées de vignes sur les coteaux, d’arbres fruitiers et de céréales et de vastes domaines forestiers s’étendent à l’est. La culture de la vigne perdure jusqu’au milieu du XXème siècle. Le cru local était « le piccolo », nommé ainsi parce qu’il avait une saveur acidulée voir aigrelette… Il était très apprécié des parisiens qui venaient le siroter dans les Guinguettes à la mode. Non soumise à l’octroi, impôt sur les marchandises qui pénétraient dans la capitale, la ville attirait alors les jeunes gens pour une partie de campagne arrosée au bord de la Marne. En 2004, l’Association « Les Vignes du coteau de Champigny » a replanté des cépages Pinot noir et procède chaque année aux vendanges.

On trouve peu de documents relatifs à la période antique. Toutefois on sait que le lieu est toujours occupé puisqu’au XIXe siècle est découvert, à l’emplacement actuel des Boullereaux, un cimetière ancien de 6000 m2, utilisé des gaulois jusqu’aux rois mérovingiens du début du Moyen-âge. Au cours du Moyen-âge, Champigny est constituée de deux seigneuries : l’une à Coeuilly et l’autre au centre ville, le château étant blotti derrière l’église Saint Saturnin (construite au XII-XIIIe siècle, classée monument historique en 1913). Peu à peu Champigny prend de l’importance : en 1545 François Ier l’autorise à tenir marché tous les jeudis, puis, en 1553 le roi Charles IX accorde à Champigny le droit d’organiser deux foires par an : c’est l’origine de la foire aux Cochons qui perdure encore aujourd’hui.

Au XVIIIe siècle, la bourgade reste réduite au cœur du centre ville, autour de l’Eglise Saint-Saturnin et du hameau de Coeuilly. Le Plant et le Bois l’abbé, propriété de la riche abbaye de Saint-Maur, sont des domaines forestiers. On remarque quelques demeures d’agrément comme le château du Tremblay ou celui de Coeuilly qui existe encore, juste en face du Centre Gérard Philippe. La plupart des rues de Coeuilly sont d’ailleurs les anciennes allées du Parc ou du domaine forestier à la limite du Plessis Trévise. Les principaux axes routiers sont déjà en place : on remarque notamment les actuelles avenue de Gaulle et RD4. Champigny compte alors autour de 1000 habitants. En 1801, les Campinois sont 1233 : la population est restée stable du XVII au XIXe.

Après 1870 Champigny devient célèbre dans toute la France sous l’appellation Champigny la Bataille. Du 30 novembre au 02 décembre 1870 s’y déroulent des combats sanglants entre soldats de la République encerclés dans Paris et les troupes prussiens. Après 3 jours de combat, Champigny est dévastée et la capitulation française inéluctable. C’est seulement à partir du milieu du XIXe et dans la première moitié du XXe siècle que Champigny commence à changer de façon significative. La révolution ferroviaire permet de se déplacer plus vite et plus loin : c’est le début des lotissements (quartiers pavillonnaires du Plant et de Coeuilly) et de la banlieue. En 1881, le nombre d’habitants a plus que doublé depuis le début du siècle : 3084 hab. Le mouvement va s’accélérer avec le XXe siècle puisque la population va doubler cette fois en 10 ans, pour atteindre 6655 habitants en 1901. Champigny reste une ville plus populaire et rurale que ses voisines Nogent ou Saint Maur, car le réseau ferroviaire principal la contourne.

La modernisation de la ville intervient vraiment avec l’arrivée à la tête de la commune d’Albert Thomas : ami de Jean Jaurès, rédacteur à l’Humanité, ministre pendant la première guerre mondiale, fondateur du Bureau international du travail à Genève. Il est né à Champigny en 1878 dans la boulangerie du centre. Il engage une période de développement des services publics à tous les niveaux : bibliothèque municipale, régie, musée, postes et télégraphes, écoles, services techniques, voierie, ramassage des ordures, électricité… Durant l’entre deux guerres, la population augmente rapidement avec l’exode rural et l’arrivée d’immigrés européens. En 1936, la ville compte 28 883 habitants. Des cités jardins, projet architectural d’avant-garde pour l’époque, sont construites pour permettre aux ouvriers de se loger décemment : eau courante, électricité, sanitaires…

En 1945 la ville reste très hétérogène avec des quartiers encore ruraux (bords de Marne avec les maraîchers, coteaux avec les vignerons, le Plateau zone de culture céréalière), d’autres « marécageux » (Mordacs) et les quartiers urbanisés de longue date ou très partiellement comme Coeuilly. Le Bois l’abbé, utilisé pendant l’occupation pour se chauffer, lui, n’existe quasiment plus. La crise aigüe du logement après guerre et l’arrivée non anticipée par l’Etat de migrants d’Europe (portugais et italiens principalement) puis d’autres continents pour la reconstruction du pays va fortement accélérer le processus d’urbanisation partout dans la banlieue, surtout populaire. Au plus fort du bidonville, ce sont 14 000 travailleurs portugais qui vivent sur le Plateau, laissé vide par le recul de l’agriculture et déclaré inconstructible par les pouvoirs publics pour la réalisation d’autoroutes et autres projets routiers.

Alors que le bidonville occupe le Plateau, les quartiers des Mordacs, dont les marais sont asséchés, et du Bois l’abbé sont complètement bouleversés par l’OPAC de Paris qui y implante deux grands ensembles : il faut loger vite, en dehors de la capitale sur les terrains libérés par l’agriculture… La ville doit ensuite implanter en urgence écoles, routes… L’augmentation est exponentielle pour culminer en 1975 à 80 291 habitants.

Les numéros utiles

Mairie
01 45 16 40 00

Médiathèque André Malraux
01 48 80 45 20

Médiathèque Gérard Philipe
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Médiathèque Jean-Jacques Rousseau
01 45 16 42 34

Studio 66
08 92 68 25 01

Billetterie Spectacles
06 13 72 70 07

Musée de la Résistance Nationale
01 49 83 90 93

Ecole Municipale de musique – Centre Olivier-Messiaen
01 45 16 91 07

Piscine Municipale Auguste-Delaune
01 48 82 55 32

Base Nautique Roland-Bouchier
01 48 81 30 09

Patinoire de Champigny
01 48 81 82 82

Métropole du Grand Paris (Paris)
01 82 28 78 00

Préfecture du Val-de-Marne (Créteil)
01 49 56 60 00

Conseil Général du Val-de-Marne (Créteil)
01 43 99 70 00

Conseil Régional Île-de-France (Paris)
01 53 85 53 85

Office de Tourisme
01 48 82 03 52

Val-de-Marne Tourisme & Loisirs
01 55 09 16 20

Office de Tourisme de la Vallée de la Marne (Nogent-sur-Marne)
01 48 73 73 97