Montréal-la-Cluse
Les infos clés
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain (sous-préfecture)
Code postal 01460
Gentilé Montréalais
Habitants 3 499 (2020)
Densité 273 hab./km2
Altitude minimum 473 m
Altitude maximum 960 m
Superficie 12,83 km2
La commune en quelques mots...
Géographie
Montréal-la-Cluse se situe au centre-est du département de l’Ain dans le Haut Bugey, dans le massif du Jura, à 6 kilomètres de Nantua, sur l’axe Lyon-Genève. L’agglomération s’allonge, depuis les bords du lac de Nantua, dans une plaine qui, de Saint-Martin-du-Fresne, s’étend vers le nord, entre les montagnes du Don et de l’Antessard. Sa vaste forêt se développe sur le plateau en arrière du « Don », jusqu’à Apremont, avec un dénivelé de 900 à 1000 m. Les hameaux s’égrènent le long du grand S que forme la route Lyon-Saint-Claude.
Le Lange (ou l’Ange) descendu d’Apremont par Oyonnax, Bellignat et Martignat coule en un lit sinueux ombragé de saules. Il porte ses eaux à l’Oignin après un parcours de 4km sur le territoire de la commune. Il reçoit à gauche quelques torrents : le plus important est le Landeron (ou Landeyron) qui coule dans une gorge profonde après avoir recueilli les eaux depuis la Latte et la Tour. A sa limite méridionale, la commune confine au lac de Nantua et au Bras du Lac qui conduit ses eaux à l’Oignine.
Montréal-la-Cluse est une commune urbaine au sens de la grille communale de densité de l’Insee. Elle appartient à l’unité urbaine de Montréal-la-Cluse, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes6 et 8 000 habitants, dont elle est ville-centre. La commune fait partie de l’aire d’attraction d’Oyonnax, dont elle est une commune de la couronne. La commune de Montréal-la-Cluse est membre de l’intercommunalité Haut-Bugey Agglomération, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le 1er janvier 2014 dont le siège est à Oyonnax. Ce dernier est par ailleurs membre d’autres groupements intercommunaux. Sur le plan administratif, elle est rattachée à l’arrondissement de Nantua, au département de l’Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Nantua pour l’élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015, et de la cinquième circonscription de l’Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010.
Histoire
L’histoire de Montréal-la-cluse commence à Senoches où existait au nord du bief du Landeyron un village celtique. nsuite s’installa à Orindis, au sud de ce même bief, un vicus gallo-romain. Orindis fut probablement détruit par l’invasion burgonde. près la destruction d’Orindis, un habitat se développa autour de l’église de Senoches édifiée sur une structure plus ancienne. Il est fait mention de cette bourgade dès 855 dans un acte de l’empereur Lothaire et en 1145 dans une bulle du pape Eugène III.
Montréal est né de la volonté des sires de Thoire : en 1170, Humbert par son mariage avec Alix de Coligny reçut Brion et Senoches, puis Étienne II construisit vers 1244-1248, sur un roc escarpé, au nord du château de Brion qui existait déjà, un château qu’il appela Montréal (Mons Régalis). Il fit appel aux gens de Senoches pour le construire, puis par la suite, pour édifier une enceinte au bas des rochers. Il leur accorda alors des franchises en avril 1287. En 1294, Montréal possédait déjà une école de formation de clercs. Il n’y eut bientôt plus qu’un seul curé pour les paroisses de Montréal et Senoches, et, dès le XVIe siècle, ne subsistait de cette dernière que sa petite église oubliée.
Après deux siècles de luttes parfois sanglantes avec les prieurs de Nantua, les sires de Thoire et Villars, en la personne de Humbert VII, vendirent leurs terres de montagne au Comte de Savoie Amédée VIII. Le 13 septembre 1414 un des officiers du comte de Savoie s’installa au château : des travaux de fortification firent de cette place « la ville capitale des possessions de montagne » des comtes puis ducs de Savoie. Le 2 novembre 1523, Montréal fut vendu à Laurent de Gorrevod, Comte de Pont de Vaux. Une clause de rachat, immédiatmement appliquée, ramena la ville forte aux mains de CharlesIII, Duc de Savoie, qui la vendit et l’inféoda, le 1er septembre 1529, à messire de la Chambre, Baron de Meximieux.
En avril 1566, la terre de Montréal fut rachetée par Louis Odinet, Baron de Montfort qui n’en prit possession qu’en 1571, après avoir remboursé le montant de sa dette, aux héritiers de Louis de la Chambre. Montréal depuis le 22 juillet 1570 avait rang de Comté ; Louis Odinet le légua à son neveu Georges de Mouxi, seigneur de Saint Paul, qui le laissa à sa fille Gasparde. Le château féodal fut détruit en 1602, puis reconstruit pour faire face à la guerre des Comtois et définitivement abattu en 1635. Entre 1622 et 1720, à la suite de mariages et d’héritages, le Comté appartint à Louis de la Chambre de Seyssel, Marquis d’Aix, époux de Gasparde, puis à ses descendants. En 1720 il est vendu à Bernard de Budé; en 1757, les héritiers de celui-ci le cédèrent à Charles Joseph de Douglas, seigneur de Mépillat, Chiloup et Hautepierre ; son neveu Archambaud fut le dernier seigneur Comte de Montréal. Montréal gardait cependant ses attributions judiciaires sur Bellignat, Giriat, Groissiat, Oyonnax, Peyriat, Saint-Martin-du-Fresne, Condamine-La-Doye, Martignat, Nerciat, Alex, Evron, Charbillat et pour moitié sur Volognat, Chevillard, Le Balmay. Les condamnés étaient pendus aux fourches de Port, quant aux hérétiques ils étaient brûlés au mollard de Mottant.
Des halles, restaurées au XIVe siècle.comme le prouvent des lettres patentes d’Humbert VII de Thoire et Villars du 26 octobre 1384, attestent que, très tôt, cette cité eut une grande activité ; situées à l’angle des chemin de la Halle et de la rue de la Ville, elles ont disparu dans l’incendie de 1779 qui détruisit le tiers de la vieille ville.
On se préoccupait constamment de l’amélioration des voies de communication et jusqu’à la Révolution la grande levée en terrassement, qui traverse le Couloux, fut un lieu de corvée pour tous les habitants de la communauté. Ceux-ci s’en plaignaient encore dans les cahiers de doléances. Montréal fut aussi un centre administratif important : au XVIIe et XVIIIe siècles, la famille Delilia fournissait à chaque génération les châtelains notaires, les juges et les avocats au Comté.
Dès le milieu du XVIIe siècle la vie économique devient plus intense et évolue rapidement. Au Martinet une grande roue à aube, installée par Charles Joseph Douglas, actionne des marteaux qui façonnent le métal, fabriquent des clous et des tiges ; cette activité prend fin avant la Révolution. Le travail du bois a déjà pris le relais.
La plus ancienne scie du pays « la scie de montréal » était située à l’entrée du moulin Montange, près du château dont elle dépendait. Au moment de la Révolution, la scierie du Martinet, au bord de l’Ange sur la route d’Oyonnax, traitait l’autre moitié des bois de la commune. Totalement détruite, y compris la maison du scieur, par un incendie le 13 fructifor an III (31 août 1795) elle fut reconstruite par Louis Archambaud Douglas. Le travail du bois garda une grande importance dans la commune : plusieurs scieries virent le jour entre 1870 et 1917; à La Cluse la dernière a disparu en 1988, celle du Martinet cessera bientôt son activité.
Dès 1846, le travail de la soie occupe près de 100 métiers. En 1859, le conseil municipal constate, que plus de la moitié des habitants de la commune travaillent ou dépendent du travail de la soie. Mais dès 1861, il déplore « la stagnation qui règne dans les affaires industrielles et surtout dans la soierie ». En 1863 à La Cluse, une usine de tissage de la soie est organisée sur le modèle de Jujurieux, grâce à l’arrivée de trois sœurs contremaîtresses de la congrégation de Saint Joseph : 72 jeunes filles y travaillent et vivent en internat. En parlant de La Cluse, A. Cartel écrit dans le Courrier de l’Ain du 20 janvier 1870: « c’est partout un cliquetis de métiers de soierie des plus assourdissants. Pas une maison qui ne soit remplie de métiers à tisser ; pas une personne qui n’ait un emploi dans cette industrie que semble avoir établi là son quartier général. Cinq représentants des principales maisons de Lyon y ont leur centre d’affaires. Des constructeurs de métiers, des tourneurs, des mécaniciens y sont constamment occupés ». A la veille de 1914, il ne restait qu’une usine de soierie en activité et deux succursales d’ateliers lyonnais. A la place, s’installa et se développa le travail du plastique.
L’agriculture, autrefois essentielle se maintint longtemps : en 1914 Montréal compte encore 70 exploitations, mais disparurent bientôt, d’abord les foires, puis les agriculteurs eux-mêmes; il n’en reste plus que deux aujourd’hui. La vie quotidienne s’améliora régulièrement : création d’un nouveau captage public des eaux. Les travaux débutèrent en 1860 (conducteur de travaux E. Lardière) pour permettre l’arrivée et la répartition de l’eau en grande quantité dans les fontaines du bourg.
Puis un bureau de téléphone fut installé en 1906 dans l’ancienne mairie et en 1907 une recette de poste auxiliaire.
La commune de Montréal comprenait plusieurs hameaux dont, La Cluse était le principal : carrefour ferroviaire et routier, à la fin du XIXe siècle, La Cluse prit de l’importance. A partir de 1960, la construction des lotissements de La Plaine et de l’Ange fit de Montréal et de La Cluse une seule agglomération. En conséquence, à partir du 1er janvier 1980, le nom officiel de la commune devint Montréal-La-Cluse.
La ville de Montréal-La-Cluse possédait une gare SNCF situé sur la ligne du Haut-Bugey. Cette gare avait de grandes installations comme une halle marchandises et un bâtiment voyageurs. De cette gare, partait un embranchement vers Oyonnax. En 1990, la section La Cluse – Bellegarde-sur-Valserine est fermée à tout trafic et est remplacé par un service d’autocar. Ainsi, la gare de la Cluse se trouve en impasse et n’est desservie que par les lignes venant d’Oyonnax et de Bourg-en-Bresse. Pour éviter aux trains venant de Bourg-en-Bresse et de Oyonnax de rebrousser, un raccordement est effectué en juin 1996 et une halte appelée Brion – Montréal-la-Cluse est mise en service à cette occasion. La gare de La Cluse est fermée le 1er juin 1996.
Patrimoine
Le château de Montréal est un ancien château fort du XIIIe siècle, à l’état de ruine depuis le milieu du XVIIe siècle. Les vestiges du château sont situés sur le mont Bey, dominant la ville de Montréal-la-Cluse, dans le département français de l’Ain. Le château aurait été érigé en 1245 par Étienne II de Thoire-Villars (1235–1279) à proximité de la paroisse de Sénoches sur un roc escarpé qu’il appela Montréal (Mons Regalis ; Mont Royal). Il resta au sein de la maison de Thoire-Villars jusqu’en 1402. Humbert IV (1255–1301) entreprit de faire construire au pied du château une ville qui porta le même nom et à laquelle il concéda des franchises à tous ceux qui viendraient s’y établir (lettres patentes de 1287). Des remparts furent érigés entre 1317 et 1353. Le château féodal est démantelé en 1602, puis complètement détruit en 1635, par Antoine de Douglas.
Le château et le parc qui jouxtant le village de Montréal ont été construits par Antoine de Douglas, gouverneur des châteaux d’Arbent et villes de Dortan et Arbent en 1638, après son mariage avec Françoise de Rubat. Le château est la proie d’un incendie quelques années avant la Révolution et il est rebâti par Louis-Archambaud de Douglas dans le style Louis XVI. Ce château a été habité par la famille Douglas jusqu’en 2000, date à laquelle il a été cédé à la commune de Montréal-la-Cluse.
Les numéros utiles
Mairie
04 74 76 08 88
Bibliothèque Municipale
04 74 76 17 92
Haut-Bugey Agglomération (Oyonnax)
04 74 81 23 70
Préfecture de l’Ain (Bourg-en-Bresse)
04 74 32 30 00
Conseil Général de l’Ain (Bourg-en-Bresse)
04 74 32 32 32
Conseil Régional d’Auvergne-Rhône-Alpes (Lyon)
04 26 73 40 00
Haut-Bugey Tourisme (Nantua)
04 74 12 11 57
Aintourisme (Bourg-en-Bresse)
Agence de Développement Touristique du Département de l’Ain
04 74 32 31 30