Hagetmau
Hagetmau
Les infos clés
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Code postal 40700
Gentilé Hagetmautiens
Habitants 4 616 (2015)
Densité 163 hab./km2
Altitude minimum 72 m
Altitude maximum 142 m
Superficie 28,37 km2
En quelques mots...
Hagetmau se situe au cœur de la Chalosse, sur la voie de Vézelay du chemin de Compostelle, à 100 kilomètres des Pyrénées, 80 kilomètres de l’océan Atlantique et 150 kilomètres de l’Espagne. La commune est arrosée par le Louts, affluent de l’Adour. Hagetmau est bien desservie par l’intermédiaire du réseau d’infrastructures routières et autoroutières soit entre 20 et 30 minutes de l’échangeur de l’autoroute A64 et de la nouvelle autoroute A65. Elle s’inscrit dans la Communauté de Communes Chalosse Tursan qui regroupe 50 communes et plus de 75 700 habitants. Hagetmau est surnommée La perle de la Chalosse.
Les Landes se caractérisent par la plus grande forêt de France qui se compose principalement de pins maritimes. Au sud du département, au-delà de l’Adour, se trouve la Chalosse, pays plus vallonné et verdoyant, terres agricoles partagées entre les élevages de bœufs et de canards et la culture du maïs, ainsi que le vignoble du Tursan à l’est. Modelé par les rivières qui ont formé des coteaux, le bocage chalossais est traditionnellement composé de cultures agricoles variées (vignes, céréales, vergers, prairies). Un patrimoine et une architecture spécifiques.
En Chalosse, de nombreux bourgs se sont installés sur un site perché, plus facile à défendre. Issus d’un peuplement et d’un habitat fortifié d’origine médiévale, quelques-uns de ces villages s’inspirent de plans de bastides. Comme toutes les architectures traditionnelles, la maison chalossaise prend racine dans l’habitat paysan. Elle s’ouvre aux influences basques et béarnaises, mais témoigne d’une identité propre.
Hagetmau se situe sur l’une des quatre routes menant à Saint-Jacques de Compostelle : la « Via Lemovicensis » ou « Voie de Vézelay ». Historiquement, les pèlerins venant du nord de la France empruntaient ce chemin qui débutait au sanctuaire de la Madeleine, au Vézelay, avant de rejoindre la route de Saint-Jacques de Compostelle dans les Pyrénées. Lors de leur passage à Hagetmau, ils se rendaient à l’abbaye de Saint-Girons, avant que celle-ci ne soit détruite en 1569 lors des Guerres de Religion.
Encore très fréquentée aujourd’hui, la Voie du Vézelay a été réhabilitée et balisée dans le département des Landes entre 1998 et 2000. La tente au camping de la Cité Verte fait maintenant partie du passé pour les pèlerins de St Jacques de Compostelle. En effet, les marcheurs peuvent bénéficier d’un appartement totalement rénové situé à l’ancienne caserne des Pompiers, à côté de la Maison de la solidarité, rue St Girons.
Hagetmau est une ville forte en histoire. De St Girons à Henry IV en passant par Corisande, ils ont fait l’histoire de la commune…
Les rives du Louts ont été peuplées dès la préhistoire, comme en témoignent les nombreux vestiges découverts. Au cours du IVème siècle, envoyés par le Pape Libère, des missionnaires, dont Girons, viennent à Hagetmau dans le but d’évangéliser la population. Capturé et martyrisé par les Wisigoths, l’apôtre est alors enterré à Hagetmau et un petit édifice de bois est bâti afin de le célébrer.
Le site devient rapidement une destination de pèlerinage prisée et réputée miraculeuse. Sous l’impulsion d’une communauté de religieux, le lieu de dévotion se transforme en une petite agglomération : Saint Girons de Hayet. La légende veut qu’au cours d’une expédition, Charlemagne ordonna la construction d’un sanctuaire de pierre plus digne de la renommée du saint. Ravagé par les Vikings en 859, il faudra attendre le XIème siècle pour le voir remplacé par une abbaye.
Rattachée au royaume de Navarre, la bourgade n’en poursuit pas moins son développement. Le château, appartenant à la famille seigneuriale de Lescun, devient alors un lieu de pouvoir et de vie incontournable. D’illustres personnages croiseront son chemin, comme le Roi Edouard Ier d’Angleterre, en visite sur son royaume en octobre 1287, ou le Roi Henri II de Navarre, qui y meurt en mai 1555.
En 1457, grâce au jeu du mariage, le domaine tombe entre les mains de Odet d’Aydie, Conseiller du Roi Louis XI. La seigneurie demeurera un temps dans cette famille avant de revenir, faute de descendance de ses petits-enfants, à un lointain cousin : Paul d’Andoins. La fille de ce dernier, Diane (qui, romanesque, prendra le nom de Corisande), en épousant le 16 août 1567 le Comte Philibert de Gramont, pousse le domaine dans cette puissante maison.
Dans le même temps, la ville est durement touchée par les Guerres de Religion. En 1569, l’armée huguenote, aux ordres de Jeanne d’Albret, incendie l’abbaye et disperse les reliques de Saint Girons. Cette période annonce le début d’une époque troublée au cours de laquelle troubles et épidémies se succèderont. Parallèlement, symbole de la puissance de la ville, le château est de plus en plus délaissé par la famille Gramont. Définitivement abandonné en 1763, il est pillé et démoli au début du 19ème siècle. À la Révolution, le vent de laïcisation de la vie publique qui souffle entraîne l’exil des chanoines et l’abandon de l’église.
Avec le XIXème, l’ouverture de voies de communication devient une priorité dans le pays. C’est ainsi que naît la route nationale 133, longeant alors la ville. Hagetmau connaît ainsi un développement de son activité industrielle et de ses échanges. Cette modernité pourtant porteuse d’espoir va, cependant, rapidement s’avérer décevante pour la population, dont les conditions de vie ne s’améliorent pas.
Face à l’absence de réforme politique et sociale, la population gronde. Alors que la révolution se prépare, Hagetmau connaît en 1848, une forte poussée républicaine. Emmenée par Pascal Duprat, Député et enfant du pays, celle-ci s’opposera vivement à la politique de Napoléon III. Devant cette contestation, le Prince-Président ordonnera l’arrestation de Pascal Duprat et son exil. Malgré son éloignement, il ne cesse de s’intéresser aux affaires de la France et se portera candidat à plusieurs élections successives. Nommé Ministre plénipotentiaire de la IIIème République au Chili, il meurt en 1885 sur le bateau qui le ramène en France.
Au cours des années récentes, Hagetmau connaîtra le succès économique et commercial, mais également les heures sombres des conflits mondiaux. Ainsi, lors de la Deuxième Guerre Mondiale, la ville se retrouve au cœur de la ligne de démarcation. Elle sera un lieu privilégié de passage vers la zone libre. Hagetmau devient aussi une zone de parachutage de matériel destiné au maquis landais. Il est possible de retrouver cet épisode historique dans le roman de Joseph Joffo Un sac de billes.
De l’abbaye de XIe siècle élevée à la gloire de Saint Girons, seule la crypte est encore aujourd’hui visible sur les hauteurs de la ville. Véritable joyau d’architecture, dont les chapiteaux de colonnes sont classés aux monuments historiques, ce lieu attire chaque année de très nombreux visiteurs.
Les numéros utiles
Mairie
05 58 05 77 77
Cinéma Aquitaine
05 58 79 47 68
Pôle de Congrès, de Séminaires et d’Animations
05 58 05 77 77
Piscine Municipale
Complexe Sportif La Cité Verte
05 58 79 79 79
Communauté de Communes Chalosse Tursan (Saint-Sever)
05 58 76 41 41
Préfecture des Landes (Mont-de-Marsan)
05 58 06 58 06
Conseil Général des Landes (Mont-de-Marsan)
05 58 05 40 40
Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine (Bordeaux)
05 57 57 80 00
Office de Tourisme Chalosse Tursan
05 58 79 38 26