Montbéliard
Les infos clés
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs (Sous-Préfecture)
Code postal 25200
Gentilé Montbéliardais
Habitants 25 573 (2021)
Densité 1 704 hab./km2
Altitude minimum 311 m
Altitude maximum 454 m
Superficie 15,01 km2
La commune en quelques mots...
Géographie
Montbéliard (Monbyai en franc-comtois) est située dans la Trouée de Belfort, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté, au nord-est de la région Franche-Comté et à l’extrémité nord du département du Doubs (dont elle est l’une des sous-préfecture), à moins d’une vingtaine de kilomètres de la Suisse et aux portes du massif du Jura. La ville de Belfort est seulement à une vingtaine de kilomètres au nord. Elle est distante d’environ 60 km à l’ouest de Mulhouse, 80 km à l’est de Besançon, et 20 km de la frontière suisse (point de passage entre Delle et Boncourt sur la Transjurane). La ville suisse la plus proche est Porrentruy, à 30 km de Montbéliard. Bâle est à 70 km à l’est à vol d’oiseau. Montbéliard est desservie par l’autoroute A36 surnommée « La Comtoise » : la sortie 8 dessert directement la ville. Montbéliard est aussi connectée aux routes départementales 34, 37, 390 et 438.
La commune est située à proximité de deux bassins houillers : le bassin houiller keupérien de Haute-Saône à l’ouest, riche en gypse, sel gemme (sous forme de saumure), houille et le bassin houiller stéphanien sous-vosgien au nord, qui englobe l’est de la Haute-Saône, le Territoire de Belfort et le sud du Haut-Rhin. La ville est arrosée par l’Allan et la Lizaine. En dehors du territoire communal, le Doubs s’écoule au sud, le Rupt à l’ouest et la Savoureuse à l’est.
Au 1er janvier 2024, Montbéliard est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l’Insee en 2022. Elle appartient à l’unité urbaine de Montbéliard, une agglomération inter-départementale dont elle est ville-centre. Par ailleurs la commune fait partie de l’aire d’attraction de Montbéliard, dont elle est la commune-centre.
Histoire
Les alentours du site de Montbéliard étaient déjà très développés dès l’époque antique, comme en témoignent les ruines du théâtre gallo-romain de Mandeure (Epomanduodurum). Jusqu’au VIIe siècle, la cité de Mandeure domine la région avant d’être supplantée par Montbéliard. Le site de Montbéliard est situé sur une voie romaine secondaire reliant Mandeure à Luxeuil. La première trace écrite de la ville (Montem Billiardae) date de 985 dans la Vie de saint Valbert, abbé de Luxeuil. Il s’agit alors d’un petit groupe d’habitations situé sur un rocher fortifié surplombant le confluent de l’Allan et de la Lizaine.
De 1042 à 1793, la ville fait partie du Saint-Empire romain germanique et forme le cœur du comté puis de la principauté de Montbéliard (Grafschaft Mömpelgard) fondé par l’empereur Henri III du Saint-Empire. De 1407 à 1793, elle appartient aux comtes de Wurtemberg, sans cesser d’être francophone, même si une cour germanique occupait parfois le château, construit sur un éperon rocheux, qui domine encore aujourd’hui la cité.
Après la construction du premier château (ou châtel devant) au XIe siècle, le châtel derrière est construit pour l’agrandir. L’église Saint-Pierre et quelques habitations apparaissent en même temps. Au XIIe siècle, un bourg castral s’établit en avant du châtel devant, puis le bourg Vautier se développe au cours du siècle suivant du côté du châtel derrière. Montbéliard se trouvant sur la route reliant les Vosges au Juras, la ville s’est développée en devenant une place d’échange avec la création d’un marché en 1248. Des marchands juifs et lombards s’y établissent. Une administration comtale se développe avec un groupe de prud’hommes conseillant le comte. La ville s’agrandit jusqu’au XIVe siècle puis décline à cause de la peste.
Au XVIe siècle, Montbéliard adhéra à la Réforme protestante à l’instar de la République de Mulhouse et des cités suisses. Le prince de Wurtemberg étant luthérien, en vertu des règles fixées par la paix d’Augsbourg, Montbéliard adopta volens nolens le luthéranisme religion d’État, seule ville francophone dans ce cas.
La principauté fut annexée par la France en 1793. Montbéliard changea alors plusieurs fois de département. La ville fit d’abord partie de la Haute-Saône, puis en 1797 du département du Mont-Terrible avant d’être rattachée à l’Alsace en 1800 par son intégration au département du Haut-Rhin. Les pertes territoriales de 1815 entraînèrent son rattachement définitif au département du Doubs en 1816.
Après son rattachement à la France, Montbéliard a connu un développement économique et industriel rapide, illustré par des familles telles que les Peugeot ou les Japy. Elle reste à ce jour marquée par l’industrie automobile (usine PSA de Sochaux et ses divers fournisseurs).
Patrimoine
Labellisée Ville d’Art et d’Histoire et Capitale française de la culture en 2024, la ville est connue mondialement pour son marché de Noël, considéré comme l’un des plus beaux de France, mais aussi pour son patrimoine agricole et culinaire, dont les fleurons sont la vache montbéliarde et la saucisse de Montbéliard. Le Pays de Montbéliard est aussi le berceau des automobiles Peugeot et de l’usine Stellantis (ex-PSA) de Sochaux.
Le château des ducs de Wurtemberg est déjà présent au Xe siècle. Alors simple place forte, il fut transformé et agrandi au fil des siècles (Tour Henriette en 1424, Tour Frédéric en 1572 et 1595, logis des gentilshommes au début du XVIIe siècle). Il abrite aujourd’hui entre autres le musée du Château des ducs de Wurtemberg, le musée d’archéologie et d’histoire naturelle de Montbéliard et le conservatoire de musique.
Le musée du Château des ducs de Wurtemberg et le musée Beurnier-Rossel présentent les aspects les plus intéressants de l’histoire de l’art propre au comté de Montbéliard. Ces musées présentent entre autres un aperçu des meubles de « style Montbéliard », d’une architecture unique en son genre qui reflète toute l’histoire du Pays et quelques meubles signés Couleru, célèbre ébéniste et enfant du pays. Une exceptionnelle collection (collection Jouffroy) de meubles de ce style est également visible au musée du château de Belvoir.
Le temple Saint-Martin fut construit par l’architecte Schickhardt en 1601. Il est achevé en 1608 sur la demande du prince Frédéric. Il est le plus ancien édifice de France (en activité) affecté au culte de la réforme religieuse. Proportions parfaites, imposants pilastres toscans, larges baies surmontées de frontons triangulaires… Tout à l’extérieur du temple Saint-Martin évoque la Renaissance italienne. Le temple Saint-Georges fut construit à partir de 1674, sous les ordres du prince Georges II de Wurtemberg, pour pallier l’afflux de fidèles L’église Saint-Maimbœuf, construite entre 1850 et 1875, affirma le retour du catholicisme sur cette terre protestante.
Les numéros utiles
Mairie
03 81 99 24 50
Mairie de Quartier des Hexagones
03 81 99 24 61
Mairie de Quartier de la Chiffogne
03 81 99 24 50
Service de la Culture et du Patrimoine
03 81 99 22 57
Médiathèque Municipale
03 81 99 24 24
Action Jeunes / Espace Ravel
03 81 99 24 08
Musée du Château des Ducs de Wurtenberg
03 81 99 22 61
Musée d’Art et d’Histoire Beurnier Rossel
03 81 99 24 93
Pavillon des Sciences
03 81 97 18 21
Archives Historiques Municipales
03 81 99 22 49
Pays de Montbéliard Agglomération
03 81 31 88 88
Syndicat Mixte du Pays de l’Aire Urbaine
(Belfort Monbéliard Héricourt)
03 81 91 32 41
Sous-Préfecture
03 70 07 61 00
Préfecture du Doubs (Besançon)
03 81 25 10 00
Conseil Général du Doubs (Besançon)
03 81 25 81 25
Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté (Dijon)
03 80 44 33 00
Office de Tourisme
03 81 94 45 60