Montluçon

Les infos clés

Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier (sous-préfecture)
Code postal 03100

Gentilé Montluçonnais
Habitants 33 822 (2020)
Densité 1 636 hab./km2

Altitude minimum 194 m
Altitude maximum 364 m
Superficie 20,67 km2

La commune en quelques mots...

Géographie

Montluçon, sous-préfecture de l’Allier et première commune du département devant Vichy et Moulins en nombre d’habitants, est située dans le centre de la France, au nord du Massif central, dans la région naturelle du bocage bourbonnais. Historiquement, elle appartient à l’ancienne province du Bourbonnais. La ville est proche de la Méridienne verte (ou méridien de Paris) et du méridien de Greenwich. Elle est la principale commune de l’aire urbaine de Montluçon qui concentre près de 80 000 habitants et 39 communes. Son unité urbaine regroupe les communes de Désertines, Domérat, Lavault-Sainte-Anne, Montluçon, Prémilhat, Quinssaines et Saint-Victor. Montluçon est située à environ 60 km de Moulins (préfecture du département), 70 km de Clermont-Ferrand (chef lieu de la région), 85 km de Bourges, 90 km de Châteauroux et 280 km de Paris.

La ville est traversée par le Cher. D’autres ruisseaux, affluents de la rivière, traversent la ville : l’Amaron ou Lamaron, le Polier, le ruisseau des Serpents, le ruisseau du Cluzeau et le ruisseau des Etourneaux. Le canal de Berry, dont le cours commence au niveau du centre commercial Saint-Jacques, suit le Cher en direction du nord. Il a été construit entre 1808 et 1840 et permettait le transport du charbon et du fer car le Cher n’était pas navigable. Le canal a été recouvert à la suite de l’aménagement du centre commercial et n’est visible que sur un kilomètre environ, au nord au niveau de la zone industrielle.

Montluçon est contournée par l’A714, qui la relie à l’A71 reliant Orléans à Clermont-Ferrand. La D943 part du nord de Montluçon pour atteindre le sud de Châteauroux. La N145 relie l’extrémité est de l’A714 (au nord de Montluçon) jusqu’à l’A20 au niveau de la Souterraine. La ville est traversée par la D2144 qui vient de Bourges et qui continue au sud jusqu’à Riom. Elle est aussi accessible au nord-est par la route départementale 94 qui la relie à Cosne-d’Allier. L’aéroport de Montluçon-Guéret est situé sur la commune de Lépaud dans la Creuse, à 20 km de Montluçon. La gare de Montluçon-Ville, mise en service en 1859, est au confluent de deux grandes lignes ferroviaires. Elle est desservie par la ligne Paris-Vierzon-Bourges-Montluçon. Les trains mettent environ 3 heures pour atteindre la gare de Paris-Austerlitz. Elle est aussi desservie par les lignes Lyon-Bordeaux et Montluçon-Gueret-Limoges.

La ville fortifiée était autrefois stratégique car elle se situait à la frontière de deux grandes entités. Elle a d’abord été réunie à la seigneurie de Bourbon qui devint plus tard duché puis rattachée à la couronne de France en 1531. Située dans l’Ouest de cette région, elle fut longtemps rivale de Moulins, qui était une ville bien plus peuplée et influente. La partie la plus ancienne de Montluçon se situe sur un piton rocheux dominant le Cher. Elle est délimitée par le boulevard de Courtais qu’occupaient autrefois les remparts. C’est au milieu du XIXe siècle que la ville se développe grâce à l’arrivée du chemin de fer et au canal de Berry qui permettront de transporter le charbon venu de Commentry. Des firmes, comme Dunlop, s’y installèrent et firent la renommée de cette cité, mais le déclin industriel et démographique vint après la Seconde Guerre mondiale et les Trente Glorieuses. Montluçon est aussi la ville natale de Marx Dormoy et d’André Messager.

Histoire

La première mention de la ville date du VIIIe siècle sous la forme latinisée Monslucii. On a cependant retrouvé des traces d’occupation humaine et du matériel lithique (silex) datant de la période du Magdalénien (préhistoire, douze mille ans avant notre ère), notamment sur l’esplanade du château de Montluçon et sur le site les Hauts de Buffon. Après la défaite de Vercingétorix et la conquête de la Gaule, Montluçon devient un important point stratégique. Une tradition locale relate que les Romains s’installèrent sur le site et édifièrent un castrum pour surveiller le comportement des Lemovices et des Arvernes. Montluçon était alors une ville carrefour, un lieu de passage en direction, notamment, d’Évaux-les-Bains (Ivaonum) et de Néris-les-Bains (Aquae Neriae). Sur cet axe routier, le site des Hauts de Buffon est occupé du Ier au IV siècle par un sanctuaire (fanum gallo-romain), et perdure jusqu’à la période carolingienne (VIII-Xe siècle).

Le seigneur de Montluçon le plus célèbre a été Odon qui fit construire des remparts et un donjon pour défendre les habitants. Après sa mort en 998, les religieux venus d’Évaux-les-Bains construisent l’église Saint-Pierre dont les travaux s’achèvent au milieu du XIe siècle. Montluçon est ensuite divisée en deux paroisses. Odon n’ayant aucun descendant, c’estson frère Hugon qui lui succède. À la mort de ce dernier, n’ayant pas d’enfant non plus, c’est son neveu Archambaud II qui devient seigneur, réunissant ainsi les seigneuries de Montluçon et de Bourbon. Les Anglais parviennent à entrer dans la ville en 1171. Ils l’ont occupée pendant 17 ans jusqu’à l’arrivée de Philippe Auguste. En 1202, le roi donne la seigneurie de Montluçon au sire de Bourbon, la réduisant à une simple châtellenie. Au XIIIe siècle, le seigneur Archambaud VIII, ayant besoin d’argent, fait une charte aux bourgeois de la ville. En 1327, la sirerie de Bourbon devient duché. En 1356, les Anglais, dirigés par le Prince Noir, prennent et reprennent les châteaux du Bourbonnais. Ils repartent en laissant derrière eux la peste noire, qui décime une partie de la population.

Au XIVe siècle, Louis II, duc de Bourbon, fortifie la ville compte tenu de l’importance stratégique qu’elle a prise. Il relève les murailles, creuse des fossés par les eaux de l’Amaron et construit quatre portes pour entrer dans la ville. Il restaure le château et l’église Notre-Dame. En 1531, la ville est rattachée à la couronne de France en même temps que le duché à la suite de la confiscation des terres du duc Charles III. Montluçon connaît une mauvaise période à cause d’une nouvelle épidémie de peste en 1581 et des guerres de Religion. En 1592, Henri IV de France fait renforcer les remparts qui tombent en ruines. À la fin du XVIIe siècle, on dénombre environ 3 800 habitants intra-muros. Montluçon possède une église collégiale, deux couvents, un hôpital et une châtellenie.

Dès 1808, on commence à construire un canal longeant le Cher : le canal de Berry. Les travaux se terminent en 1834 et le canal est ouvert au public en 1835. En 1840, la nouvelle route Tours-Moulins passe par Montluçon, ce qui augmente les possibilités de circulation. Enfin, la construction de la gare et de l’avenue Napoleon III annonce l’arrivée du chemin de fer et de nouvelles voies de communication. Peu à peu, la ville englobe les faubourgs, elle commence à se moderniser, à s’industrialiser. La population a presque quintuplé en cinquante ans, passant de 5 000 habitants en 1840 à 30 000 en 1890. Les remparts disparaissent et sont remplacés par le boulevard de Courtais. Des usines sont construites sur la rive gauche du Cher et surtout dans le nouveau quartier de la Ville Gozet. Leurs hauts fourneaux s’intègrent au panorama de la ville.

L’industrie montluçonnaise se développe sur l’armement et la métallurgie jusqu’à la Première Guerre mondiale. Avec l’épuisement des mines de charbon, la ville a dû reconvertir ses industries traditionnelles (haut-fourneaux, verreries) en faisant venir le minerai par le canal de Berry. Puis Montluçon a développé son industrie sur la chimie, le pneumatique (implantation de l’usine Dunlop) et l’électronique (Sagem principalement). Plus récemment, Montluçon a développé un pôle de technologie de pointe au technopôle de la Loue. Montluçon est aujourd’hui le siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Montluçon-Gannat Portes d’Auvergne qui gère l’aéroport de Montluçon Guéret.

Patrimoine

Classée ville d’art et d’histoire, Montluçon a su conserver un riche patrimoine bâti. L’église Notre-Dame de Montluçon a été classée à l’inventaire des monuments historiques en 1987. Cette église gothique a été reconstruite par le duc Louis II de Bourbon dès la fin du XIVe siècle à l’emplacement de l’ancienne église romane dont elle reprit la même orientation est-ouest. La plupart de l’édifice date du XVe siècle et XVIe siècle même si certaines parties sont plus anciennes comme l’absidiole nord datant de la fin du XIIe siècle et d’autres plus récentes comme la porte de la façade occidentale (XVIIe). L’église Saint-Pierre de Montluçon a été classée à l’inventaire des monuments historiques en 1978. Le début de la construction de l’édifice date du XIIe siècle et elle se termine au XVIIe siècle. Le clocher actuel date du XVIIIe siècle et les piliers qui le soutiennent dans la croisée du transept ont été renforcés au XIIIe siècle.

Le Château des ducs de Bourbon, qui est propriété de la commune depuis 1913, est l’emblème de la ville. Le site était déjà occupé dès l’époque Magdalénienne. Le château actuel date du XVe siècle et a été construit par le duc Louis II de Bourbon. Ce château a été restauré pendant l’entre-deux-guerres. Il accueille actuellement le musée des musiques populaires. Le château de Bien-Assis est une demeure féodale du XVe siècle qui a été inscrite à l’inventaire des monuments historiques en 1926. Ce château a conservé des portes à panneaux et des ferrures de l’époque. Le château des Étourneaux datant du XVe siècle a été inscrit à l’inventaire des monuments historiques en 1974. Ce château a été construit au XVe siècle par le duc Jean II de Bourbon et en a fait don à un de ses enfants en 1484. Plusieurs maisons du vieux Montluçon ont reçu la distinction de Monument historique, comme l’ancienne maison du doyen du chapitre de Saint-Nicolas comportant une fenêtre du XIIIe siècle, la maison des Condé et plusieurs maisons à pans de bois. Le passage du doyenné est une voûte croisée d’ogive datant du XIIIe siècle qui a été inscrite à l’inventaire des monuments historiques en 1926.

Un édifice civil de la ville moderne est inscrit à l’inventaire des monuments historiques autant pour son intérêt historique que pour sa valeur architecturale : la Maison communale. Voulue par le maire Jean Dormoy pour être la maison du peuple, elle est construite entre 1897 et 1899 en face de l’église Saint-Paul par l’architecte Gilbert Talbourdeau, dans le quartier de la Ville-Gozet, urbanisé au moment du développement industriel rapide de la ville. De la veille de la Première Guerre mondiale à 1940, l’architecte Pierre Diot construit plusieurs centaines de bâtiments publics et de villas et immeubles privés qui marquent également fortement le paysage urbain de la ville moderne.

Les numéros utiles

Mairie
04 70 02 55 00

Médiathèque Boris Vian
04 70 05 54 45

Médiathèque de Fontbouillant
04 70 29 42 32

Château de la Louvière
04 70 05 04 91

MuPop, Musée des Musiques Populaires
04 70 02 19 60

Théâtre Municipal Gabrielle Robinne
04 70 02 27 28

Théâtre des Ilets
04 70 03 86 18

Centre Athanor
04 70 08 14 40

Le 109
04 70 05 88 18

Conservatoire André Messager
04 70 02 27 49

Communauté d’Agglomération Montluçon Communauté
04 70 08 19 80

Sous-Préfecture
04 70 02 25 00

Préfecture de l’Allier (Moulins)
04 70 48 30 00

Conseil Général de l’Allier – Hôtel du Département (Moulins)
04 70 34 40 03

Conseil Régional d’Auvergne-Rhône-Alpes (Lyon)
04 26 73 40 00

Office de Tourisme
04 70 05 11 44

Comité Départemental du Tourisme de l’Allier (Yzeure)
04 70 46 81 50

Comité Régional de Développement Touristique d’Auvergne (Aubière)
0 810 827 828