Pont-d’Ain

Pont-d'Ain

Les infos clés

Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Code postal 01160

Gentilé Pondinois
Habitants 2 964 (2017)
Densité 264 hab./km2

Altitude minimum 232 m
Altitude maximum 314 m
Superficie 11,22 km2

En quelques mots...

La commune de Pont-d’Ain se trouve sur le cours de l’Ain. Elle est le départ d’un parcours de pêche en première catégorie réputé dans le monde entier. Ceci est singulier puisque ce n’est pas le secteur amont de la rivière : ce sont les bouleversements écologiques provoqués par la présence de barrages hydroélectriques qui en sont la cause. L’Ain y reçoit d’ailleurs son affluent le Suran. Pont-d’Ain est située à l’intersection de deux routes à grande circulation : du nord au sud la RD1075 et de l’est à l’ouest la RD1084. De plus un accès autoroutier permet d’accéder aux autoroutes A40 et A42 qui relient l’Europe du Nord à l’Europe du Sud.

Occupé par les hommes depuis la préhistoire, le site de Pont d’Ain, par sa situation géographique au bord de l’Ain, a joué un rôle notable dans l’histoire locale. A l’époque où la bourgade appartenait au Duché de Savoie (du XIIIème au XVIème siècle), le pont érigé sur l’Ain, à cette époque en bois et à proximité du Château, était à la fois un verrou stratégique et une source de revenus. Rendue à la France, la commune de Pont d’Ain a continué à tirer profit de la circulation des hommes et des marchandises, en particulier de l’octroi sur le pont routier (devenu en pierre en 1889) et du flottage du bois sur l’Ain. Au XIXème siècle, l’essor du transport par voie ferrée a conduit à le doubler par un pont ferroviaire.

Pendant la 2ème guerre mondiale, au cours des combats des 30 août et 1er septembre 1944 qui conduirent à la libération de Pont d’Ain, le pont ferroviaire a été gravement endommagé et le pont routier complètement détruit par l’occupant, ce qui permit à la commune d’étrenner un nouveau pont. Après la guerre, le trafic routier n’a cessé de se développer, et, au final, c’est un pont autoroutier qui est venu s’ajouter en fin du XXème siècle.

Pont-d’Ain a toujours été un lieu de passage important qui prit très tôt de l’importance grâce, en particulier, au transit des grains entre la Bresse et Nantua. A l’origine, le village se trouvait au pied du château, enfermé dans les remparts. Aujourd’hui, c’est le quartier de la place Davinet. Ce n’est qu’à partir du XVIIIème siècle que le village se développa vers l’ouest. Sur le plan cadastral de 1807, seules quelques maisons sont édifiées à l’emplacement du carrefour actuel. Lieu de passage et d’étape, le village bénéficia de la beauté de la rivière et de la présence des moulins. Ceux-ci existent encore, de façon plus moderne. Le bâtiment le plus visible est le « Moulin Convert » en bordure de la rue Louise de Savoie. C’est dans des moulins de ce type qu’était moulue la farine de maïs destinée à la confection des gaudes, nourriture quotidienne de l’époque.

Grâce à sa rivière, Pont d’Ain connut très tôt une renommée de lieu de transit des marchandises provenant des villages en amont et en particulier pour le flottage des bois jusqu’à Lyon. Les radeaux étaient formés par des arbres entiers attachés entre eux. Leur largeur était calculée en fonction de la dimension des arches des ponts à franchir. Les radeliers faisaient étape sur le quai du port (actuel quai Justin Reymond) construit sur l’emplacement d’un marécage dont une partie était aménagée pour recevoir ces bateaux plats et autres radeaux. Les hommes prenaient un moment de repos et de réconfort dans l’auberge qui actuellement est l’ancien hôtel du Pont. C’est la construction des barrages hydroélectriques qui sonna le glas de cette route fluviale, vers 1934-1935.

La construction de la ligne de chemin de fer Paris-Lyon-Marseille, inaugurée en 1857, puis la ligne de tramway desservant les localités environnantes, mise en circulation en août 1897, déplaça le centre actif de Pont d’Ain vers le carrefour des Quatre-Vents. C’est juste avant la guerre que ce tramway cessa ses bons services. Le 31 août et le 1er septembre 1944, de nombreuses maisons furent incendiées lors du retrait des troupes allemandes. Pont d’Ain qui avait gagné la croix de guerre fut rebâtie dans les années qui suivirent.

Du premier château, il ne reste probablement rien. Son histoire se confond avec celle des comtes de Savoie, notamment celle d’Aimé V, l’un des plus grands princes de cette Maison. C’est lui qui a réuni à la Savoie, la Bresse, le Revermont et la partie méridionale du Bugey par son mariage avec Sybille de Bâgé. Il acquit en 1289 le château de Pont d’Ain à Robert, duc de Bourgogne. Le 21 avril 1319, il concéda une charte de franchise assez libérale. Il fut institué un atelier de frappe de monnaie.

Le château a joué un rôle de première importance dans le conflit entre le Dauphiné et la Savoie par sa position stratégique en étant une véritable tête de pont entre la Savoie et la Bresse. Le conflit delphino-savoyard prenant fin, le château est devenu un lieu de résidence très apprécié des comtes de Savoie. Malgré son rôle militaire et politique de première importance, c’était un site qui, par la pureté de son air et le panorama sur la plaine de l’Ain, offrait de multiples agréments à la cour de Savoie.

C’est ainsi que naquit à Pont d’Ain, en 1476, Louise de Savoie et quatre ans plus tard, son frère Philibert le Beau. Ces deux personnages devaient occuper une place importante dans l’histoire de France. L’une est la mère de François Ier, futur roi de France qui séjourna lui-même au château de Pont d’Ain en 1546. L’autre fut l’époux tant aimé de Marguerite d’Autriche. Inconsolable à la suite de la mort accidentelle et prématurée de son bien-aimé, elle décida la construction de l’Eglise de Brou. Le seul vestige de cette époque glorieuse est l’escalier monumental, connu sous le nom de « tour Marguerite ».

Par la suite, le château fit l’objet de nombreuses transactions jusqu’à ce que Mr Chossat Saint Sulpice, maire de la ville de Bourg en Bresse en fasse l’acquisition en 1804. C’est la veuve du marquis de Grollier (dont l’époux fut décapité à Lyon à la révolution française) qui lui céda un bâtiment « pillé et délabré » par les révolutionnaires de 1789. Le nouvel acquéreur entreprit de nombreux travaux et le bâtiment prit l’aspect qu’on lui connaît aujourd’hui. En 1833, il fut vendu au diocèse de Belley-Ars qui en fit une maison de retraite pour les prêtres, puis fut cédé à un promoteur immobilier privé, qui y aménagea des logements.

Les numéros utiles

Mairie
04 74 39 06 99

Bibliothèque Municipale
04 74 39 17 20

Communauté de Communes Rives de l’Ain – Pays du Cerdon (Jujurieux)
04 74 37 13 32

Préfecture de l’Ain (Bourg-en-Bresse)
04 74 32 30 00

Conseil Général de l’Ain (Bourg-en-Bresse)
04 74 32 32 32

Conseil Régional d’Auvergne-Rhône-Alpes (Lyon)
04 26 73 40 00

Office de Tourisme Rives de l’Ain – Pays du Cerdon
(Bureau de Poncin)
04 74 37 23 14

Aintourisme (Bourg-en-Bresse)
Agence de Développement Touristique du Département de l’Ain
04 74 32 31 30